L'Athletic Club Auscitain organise ce mercredi soir son meeting au stade Jacques-Fouroux. Un moment phare au moment où la lumière s'éteint sur la saison estivale.
Silence. L'écho d'un coup de pétoire résonne, puis deux autres en courte succession. Une clameur. Le temps se fige tandis que dans l'air traine un fumet de brûlé. "Ca va péter" peut-on entendre. Pas de doute vous êtes bien au cœur d'un meeting d'athlétisme, et pas n'importe lequel : celui de l'Athletic Club Auscitain.
L'ACA clôt à cette occasion une saison riche de la découverte hivernale de la nouvelle - glaciale - salle de Tarbes, et d'une montée en division ratée d'un rien à l'occasion des traditionnels Interclubs qui animent le mois de mai sur le tartan de France et de Navarre.
Attendu par les athlètes de la région toulousaine et d'ailleurs, le meeting auscitain se place à un carrefour temporel dont les listes de départ jouissent. « Souvent c'est la dernière compétition pour se qualifier pour les divers championnats, avec donc de la qualité au niveau des athlètes puisqu'on vient de toute l'Occitanie pour réaliser des performances » note le président du club, Arnaud Taran.
Cette édition ne fait pas exception à la règle. On note ainsi la présence d'athlètes ayant déjà eu l'honneur d'une sélection internationale avec l'Equipe de France comme l'heptathlonienne albigeoise Célia Perron, qui viendra se tester au saut en longueur. Même programme pour le local de l'étape, Bastien Cadeot, qui rentre de Fontainebleau avec une médaille d'argent nationale autour du cou et qui trainera ses pointes face à la tribune Marathon de Fouroux. Niveau courses, pas de marathon, mais tout de même un 5 000m et plusieurs courses de sprint et de demi-fond. Les concours seront aussi mis à l'honneur avec des épreuves de saut (hauteur en plus de la longueur) et de lancer (marteau, javelot). Un ordre du jour éclectique, comme de coutume, sur une piste jeune et encore souple. « L'année dernière il y a eu des temps sur la piste neuve qui étaient vraiment excellents, on a eu par exemple un 10.5 sur 100m ».
« On peut venir après le travail. N'hésitez pas à voir les athlètes au plus près »
Qualité inévitable de l'athlète, le club n'est pas avare en don de soi, et sait mettre les petits plats sur les grandes tables pour offrir à ses invités les meilleures conditions d'effort, et de reconfort. Aussi un buffet (pas vraiment étonnant dans un sport aux vingt-quatre disciplines) est-il offert aux athlètes à l'issue des épreuves. « Notre souhait c'est d'accueillir les autres clubs sur le stade, dans une ambiance qui reste familiale et de montrer notre hospitalité à ceux qui ont fait le déplacement ».
Organiser une compétition athlétique reste un art, et les petites scories de l'organisation sont vite mises en lumière par des retards qui font parfois monter la tension parmi des athlètes chauffés à blanc. La mobilisation des juges et autres bénévoles est donc nécessaire, pas un problème à Auch où le savoir-faire a la force de l'habitude. Seul regret du côté du président : le manque de couloirs en virage (six au lieu de huit) qui prive la piste de championnats régionaux ou au-dessus.
L'athlétisme, sport phare des Jeux Olympiques, fera à coup sûr le plein au Stade de France dans un peu plus d'un an, malgré des tarifs assez exorbitants pour contempler la perche depuis le troisième anneau de l'enceinte dionysienne. Le reste de l'olympiade, le sport souffre en silence d'un manque de reconnaissance frustrant, et de ces tribunes remplies par les seuls athlètes et leurs familles. Arnaud Taran lance l'invitation aux curieux et amoureux de sport : « c'est un meeting qui a lieu en début de soirée (19h-21h30). C'est très bien, on peut venir après le travail. N'hésitez pas, l'athlétisme c'est ouvert, on peut circuler autour du stade pour voir au plus près les athlètes et l'effort de chacun ».
V.M