ADN sur le matelas de Fourniret : l'avocat de la famille de Marion Wagon se veut prudent

23 septembre 2020 à 13h49

Michel Fourniret est-il impliqué dans la disparition de Marion Wagon à Agen ? Selon le journal Le Parisien, une dizaine d'ADN inconnus a été retrouvée sur un matelas saisi en 2003 chez la sœur de Michel Fourniret. Sur ce matelas, une trace ADN d'Estelle Mouzin avait été retrouvée il y a quelques semaines.

Les enquêteurs vont donc comparer ces ADN avec ceux de plusieurs affaires non élucidées dans le pays, dont la disparition de Marion Wagon à Agen. Elle n'a pas été revue depuis le 14 novembre 1996 à midi sur le trajet de son école. L’enfant était âgée de 10 ans à l'époque.

"Il ne faut en tirer aucune conséquence pour l'instant"

A notre micro, Maître Georges Catala, l'avocat toulousain de la famille, se veut tout de même prudent sur cette annonce :

«Il ne faut en tirer aucune conséquence pour l'instant. Il faudra s'intéresser au travail de la police scientifique.

J'ai toujours pensé au fait que ce serait un prédateur d'envergure, un professionnel du crime. Et c'est la raison pour laquelle, sachant que nous n'avons pas des professionnels du style de Fourniret tous les jours, j'ai pensé que ce personnage pouvait être suspecté.»

Au cours de ces 23 dernières années, les enquêteurs ont exploré plusieurs pistes explique Maître Catala :

«Les policiers, puis les gendarmes ensuite, ont tout inspecté dans l'environnement, ainsi qu'auprès des gens s'illustrant dans une délinquance sexuel, s'intéressant aux enfants, etc. Aujourd'hui, on a, semble-t-il, éliminé la piste que la personne qui a enlevé Marion résidait à proximité.

Si un ADN du matelas de Fourniret correspondait à Marion, ce serait alors la fin de ce suspense macabre, et la famille aura enfin la possibilité de choisir une sépulture.»

Ces dernières années, plusieurs actions et manifestations avaient été organisées pour ne pas oublier la disparition de la petite fille, notamment par l'association La Mouette. Deux fonctionnaires de gendarmerie travaillent toujours sur cette affaire.

F.P.