Gers : la SPA ouvre grand au public les portes du refuge ce week-end avec de nombreuse animations au programme

Pour la 2e année consécutive la SPA du Gers organise un week-end "portes ouvertes". L’occasion de découvrir le refuge installé à Ordan-Larroque, et ses nombreux chiens et chats en attente d’adoption. A l'approche de l'été, période redoutée par la SPA avec une hausse des abandons, la situation est déjà sous tension au sein du refuge gersois. Quasiment tous les box du refuge sont occupés. Entretien avec Margaux Ochoa, la directrice de la SPA du Gers.

Pourquoi ce week-end portes ouvertes est important pour le refuge ?

"On organise ce week-end portes ouvertes dans le but de faire un peu la promotion de SPA du Gers, d'essayer de mettre en avant l'adoption en refuge. Au sein de notre refuge, on a des chiens et chats adultes de toutes les races, des chiots et des chatons, c'est malheureux à dire, mais il y en a un peu pour tout le monde. On a décidé cette année de faire les portes ouvertes sur deux journées. On espère avoir plus de monde que l'an dernier où l'événement se tenait que sur une seule journée. Sur ces deux journées, on aura la présence d'intervenants extérieurs qui proposeront des démonstrations. Il y aura notamment de la médiation animale, on aura également la présence d'une ostéopathe qui va venir expliquer son métier. Il y aura également la possibilité de se faire photographier avec son animal en présence d'un photographe professionnel."

À la moitié de l'année, en termes d'abandons, quels sont les premiers enseignements à tirer ?

"Sur les six premiers mois de l'année, on est déjà à plus de 200 entrées chez les chiens. Au niveau des chats, on commence à plus trop avoir de places, car on a eu beaucoup de naissances sur site. Du côté des chiens, on commence également à être plein. On a eu beaucoup de pensions longue durée de plusieurs mois qui ont bloqué de la place. On a actuellement des abandons programmés jusqu'à la mi-juillet toutes les semaines. 

L'inflation avec la baisse du pouvoir d'achat pour de nombreux ménages était un "motif" d'abandon récurrent l'an passé, est-ce toujours le cas ? 

"On l'a plus ressenti l'an dernier que cette année pour le moment. L'an passé, on a eu beaucoup de cas où financièrement parlant les gens arrivaient plus à assumer l'entretien du chien. Cette année, l'une des causes principales, c'est les déménagements en appartement, avec des gens qui déclarent ne plus avoir la place pour accueillir un animal. C’est assez bizarre cette année, on a l'impression au sein du refuge que tout le monde part vivre en appartement (rires)."

L'an passé vous dénonciez également une hausse des cas de maltraitance, c'est un phénomène toujours en hausse ? 

 "Pour l'instant, nous n’avons pas récupéré comme l'an dernier de gros lots si on peut appeler ça comme ça, de chiens maltraités. L'an passé, on avait du faire face à des arrivés de chiens maltraités par dizaine quasiment tous les trois mois."

Pour de nombreux refuges, la période estivale avec les départs en vacances est redoutée en raison d'une hausse des abandons, c'est également le cas à la SPA du Gers ? 

“Oui, c'est une période que l'on redoute tous les ans. On commence déjà à ressentir les premiers effets avec une augmentation des coups de téléphone pour des abandons. La liste commence vraiment à s'allonger. On est obligé d'étaler, sinon on va se retrouver sans place dans quelques semaines. On accueille quand même les chiens en fourrière donc on est obligé de se laisser une petite marge, pour ne pas refuser d'intervention auprès des communes.”

Comment expliquer cette vague d'abandons lors de la période estivale ? 

"Les gens partent en vacances tout simplement. Le chien devient embêtant, il n’est pas accepté partout, donc on préfère s'en débarrasser et l'amener à la SPA malheureusement..."

Le fonctionnement du refuge repose notamment sur des dons, quels sont vos besoins ? 

E.R