Plan de relance : Jean-René Cazeneuve prend la parole

03 septembre 2020 - 15:42
Le gouvernement de Jean Castex a annoncé ce jeudi un plan de relance de l’économie de 100 milliards d’euros, à l'issue du conseil des ministres. Objectif ? Faire face à une récession du fait de la crise sanitaire qui a paralysé une partie de l’économie du pays. Le député LREM, de la première circonscription du Gers, Jean-René Cazeneuve, a tenu à réagir après les annonces gouvernementales.
 
 
On dénombre pas moins de 70 mesures dans ce plan de relance. Lesquelles pourraient intéresser les Gersois ?
Il y a eu depuis le 15 mars, plusieurs plans d'urgence pour les salariés, le maintien des entreprises, l'aide aux collectivités territoriales les plus touchées. Là, c'est une autre phase. Il s'agit d'un plan de relance où les entreprises qui ont pu passer cette crise doivent s'inscrire dans le futur et ce, autour de trois grand volets : la compétitivité, la cohésion sociale et la transition énergétique. Ce plan va toucher entre autres le logement et il y a beaucoup de passoires thermiques dans le Gers. Les citoyens doivent faire des démarches pour en profiter. Il y 4,5 milliards  euros octroyés pour le secteur ferroviaire, il faut en profiter pour rénover la liaison entre Auch et Toulouse. Un gros montant pour rénover les EHPAD et les hôpitaux. Il faut que l'on s'organise collectivement pour en bénéficier pleinement.
 
Le Gers compte beaucoup de bâtiments énergivores selon une récente étude. Quelles démarches  les propriétaires doivent-ils entreprendre?
C'est un peu tôt pour en parler mais tout va se décliner rapidement. Il va y avoir bientôt un sous-préfet dans le Gers qui va piloter ce plan de relance. Mais je peux vous dire que la prime « Rénov » par exemple va augmenter de façon significative. On peut aussi mettre ce budget dans l'action « cœur de ville » à Auch ou pour accompagner le centre-ville de Condom et ses commerces. Il y a aussi beaucoup de mesures pour accompagner la transformation de nos entreprises. Ca touche aussi l'agriculture, et le Gers est concerné. Pour la rénovation des abattoirs, des bâtiments agricoles, de l’indépendance alimentaire, de la réindustrialisation du territoire.
 
Quelle somme va être allouée pour le Gers? Trop tôt pour le dire ?
Trop tôt oui. Mais ça va dépendre de nous, on ne peut pas tout attendre de l'Etat. 100 milliards c'est une somme considérable mais c'est à nous de pousser nos projets. La coopérative de Plaimont par exemple veut faire revivre d'anciens cépages. A nous, acteurs économiques, de nous battre pour qu'une part importante puisse arriver dans le Gers.
 
Avec le rebond du nombre de cas, ce plan de relance est-il aussi en prévision d'une deuxième vague ?
Non. Il faut dissocier les deux. Tout est fait pour qu'il n'y ait par de deuxième vague et un deuxième confinement. Je vois dans les rues du Gers et dans les entreprises une grande attention aux mesures de prévention sanitaire. Je ne crois pas à ce scénario. Ce plan est aussi un message de confiance envoyé aux Français et aux collectivités territoriales. Ces dernières représentent 70% de l'investissement public. Maires et présidents d'agglomération doivent aussi investir en rénovant nos routes, en développant le numérique.
 
La culture est-elle la grande oubliée de ce plan comme on peut l'entendre?
Non. La culture n'est pas oubliée, 2 milliards d'euros c'est énorme et le secteur n'avait jamais connu telle somme de la part de l'Etat.
 
Les associations sportives peuvent-elles survivre à cette crise sanitaire et économique ?
Oui. Nous avons voté des mesures importantes pour que les collectivités territoriales s'en occupent et dans le Gers, elles ont maintenu les subventions aux associations sportives. J'en suis heureux. Je suis à la disposition des associations pour les aider à trouver une solution si elles étaient en difficulté.
Propos recueillis par N.M

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article