Gers : la hausse des mariages en 2024 s'explique en grande partie par la crise sanitaire selon deux professionnels du secteur

16 janvier 2025 - 18:54

Le nombre de mariages est en progression dans le Gers entre 2023 et 2024 (+22) selon les chiffres de l'état civil délivrés en début d'année par la municipalité d'Auch. Une tendance qui s'inscrit dans la « continuité de l'après-Covid » selon deux professionnels du secteur.

72 couples se sont dit « oui » en 2024 dans le Gers, pour le meilleur et -parfois- le pire. Un chiffre en hausse de 44% par rapport à l'année qui précède selon les données de la Ville d'Auch révélées en ce début 2025. Une augmentation à relativiser néanmoins.

Malgré une « bonne année 2024 », l'organisatrice de mariage Aurélie Bardot a davantage ressenti cette hausse des unions en 2023. « On a fait année correcte en 2024 mais c'est en 2023 que les chiffres ont explosé » analyse la gérante de la société gersoise LillyB Events, créée en 2018. « Le Covid y a fait beaucoup puisque les gens ont dû décaler leur union. C'était trop tôt à une certaine époque, on portait encore des masques. Je me rappelle qu'un mariage que je devais organiser a été annulé parce que beaucoup d'invités venaient de l'étranger. C'était compliqué de se déplacer à ce moment-là. »

Le Covid a modifié les pratiques

Si les mesures de distanciation sociale mises en place par le gouvernement au plus fort de l'épidémie ont disparu, la crise sanitaire a fait évoluer les mœurs selon la wedding planner. « L'état d'esprit des gens a changé depuis cette époque, d'un coup ils ont eu envie de faire la fête et de se marier. Le Gers est un département propice aux mariages avec un paysage magnifique et nombreux sont les exilés qui veulent se marier dans leur terre natale. »

Le nombre de convives a baissé

Ce retour à l'essentiel, c'est le constat partagé par Christophe Camps, un photographe professionnel habitué des cérémonies qui navigue entre le Gers et la Haute-Garonne. « Il y a moins de monde aujourd'hui. Avant la crise sanitaire, je voyais 300 personnes à l'apéro et 150 à table. C'est beaucoup plus rare maintenant, on est plus sur un chiffre autour de 80 personnes. Tout juste les mariages autorisés, je me suis retrouvé parfois avec un mariage à neuf personnes. Les gens étaient heureux de se retrouver. » La crise du pouvoir d'achat, autre facteur de la baisse de convives. « Il faut payer le traiteur et les prix il y a six ans n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, ils ont flambé. En discutant avec les couples que je couvre, je peux vous dire qu'ils veulent moins de monde, on ne se sent plus obligé d'inviter les copains du foot et du rugby, c'est un fait. »

N.M




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