Rugby : phases finales "bonus" pour l'Isle-Jourdain

Début des phases finales de Fédérale 1 pour l'Isle-Jourdain ce week-end. Les Gersois ont rendez-vous à Tricastin dimanche 15h pour un alléchant huitième de finale aller.

« Le bilan est au-delà de nos espérances » annonce d'emblée Thierry Charlas, président de l'US L'Isle-Jourdain. Premier de sa poule « sud-ouest » avec un bilan de seize victoires pour six défaites et qualifié directement pour les huitièmes de finale, son club a quasiment tout réussi cette saison, à l'exception peut-être de cet accroc à Fernand-Lapalu face au voisin de Lombez-Samatan (défaite 31-23). « Tout », en phase régulière du moins. Car mai rime avec couperet et le véritable enjeu de la saison démarre ce dimanche pour l'écurie gersoise.

Entre les deux feux qui bordent la Fédérale 1, L'Isle-Jourdain a sorti la combinaison ignifugée. En bas, la fournaise de Fédérale 2, le fléau de la relégation qui a frappé les rouge-et-blancs de Lombez. En haut le soleil, terriblement attirant mais qui a déjà brûlé les ailes de prétendants trop chétifs pour assumer une montée en gamme. Rapidement sauvés, les hommes de Thierry Charlas ne se sont pas pour autant mis en tête de jouer la Nationale 2. Trop cher, trop loin. « Il y a deux gros problèmes pour nous. Des déplacements très importants pour l'équipe 1, ça engendre des frais, il faut accepter de partir le samedi, de rentrer que le lundi matin. Et puis le fait que l'équipe espoir doive évoluer dans un championnat avec des adversaires différents, double-frais et par rapport aux valeurs qu'on défend, un club, une formation, faire deux équipes séparées toute la saison ce n'est pas trop dans nos gènes ». Sans objectif précis sur cette fin d'exercice 2023-2024, c'est du tout-à-gagner pour l'Isle-Jourdain.

Double-confrontation bonus … en espérant plus.

Face aux Drômois de Tricastin, cinquièmes de leur poule, les Lislois auront une semaine de repos supplémentaire, celle du barrage non disputé (Tricastin a battu Nuits-Saint-Georges à l'extérieur 25 à 18). Pas forcément un avantage. « Pendant qu'on n'a pas joué on n'a pas eu de blessé ni de carton, mais on risque ce manquer de rythme. Eux sont dans la dynamique. Sportivement il n'y a que la vérité du terrain qui donnera son verdict ». Très à l'aise hors de leurs bases cette saison, les Gersois vont réaliser leur premier gros déplacement à l'occasion de ce match aller … avant d'offrir aux supporters ce que Fernand-Lapalu n'a pas pu goûter l'an passé : un match à enjeu. « C'est la grande fête qu'on attend depuis le début de la saison. On espère que le résultat du match aller nous laissera quelques chances mais on sent déjà de l'engouement chez tout le monde. C'est tout le club qui va essayer de faire une grosse fête à la maison ».

A la lecture de ces mots, on comprend que Thierry Charlas ne voit pas du tout son club en favori incontestable de ce 8ème. « Il n'y a pas de favori parce que sur des matchs aller-retour tout le monde part sur le même pied d'égalité ». Circulez, ceci n'est rien d'autre qu'une double-confrontation « bonus », comme toutes les rencontres éventuelles qui pourraient venir garnir le calendrier encore vierge de l'USL. Avec un tel bilan, jalonné d'une série de huit victoires consécutives et ponctué par une démonstration face au jusqu'alors leader Mazamet (victoire 41-17), une sortie de route dès le premier tour de phases finales aurait quand même un petit goût d'inachevé sur la Save.

V.M.